Angra au Trabendo (Paris), le 4 octobre 2016

Après un temps de disette (depuis le Hellfest en juin, il y a donc presque 4 mois!), reprise de la saison des concerts! On commence doucement avec Angra au Trabendo.

Arrivé à 18h40, les portes ne sont pas encore ouvertes, et la file d’attente se prolonge presque jusqu’au début de l’allée menant à la salle parisienne, petite sœur du Zénith que l’on aperçoit plus loin et à qui on rendra visite en février pour Epica & Powerwolf (et peut-être en novembre pour Alter Bridge si le planning le permet). Je discute à propos de Threshold pendant 30 secondes avec un gars sympa distribuant des flyers et qui a remarqué mon sweat-shirt, et qui s’avère être Vynce Leff du groupe Whyzdom.

Après la fouille habituelle, j’aperçois également Justine Daaé d’Elyose qui distribue elle aussi des flyers à l’entrée du Trabendo (les temps sont durs?); je l’avais déjà aperçue pendant le Hellfest 2017, mais cette fois elle ne me reconnait pas.

 

 

ADX (19h15 – 20h05)

 

Le 1er groupe de ce soir est un monument du Metal français. J’avoue n’avoir jamais jeté l’oreille sur ce qu’ADX a produit, mais moi qui n’aime pas trop les musiques extrêmes de mon beau pays, je dois dire qu’ils me font réviser mon jugement! En effet, le Speed Metal à forte tendances Thrash du combo picard (tout comme votre serviteur!) me plait bien plus que des formations un peu trop bourrines à mon goût comme Lofofora, Gojira ou Loudblast.

Malgré tout, l’énergie déployée permet de lancer plusieurs pogos dans la salle pas tout à fait remplie. Mais en bon habitué du Trabendo, j’ai pris place près des marches sur la gauche, là où je sais que je serai tranquille!

N’étant pas du tout au fait de l’histoire du groupe, je remarque que les musiciens ne sont probablement pas tous d’origine: à côté des membres fondateurs Phil, Dog et Betov (oui, je me suis renseigné!) qui paraissent avoir déjà un peu de bouteille, se trouvent 2 bien plus jeunes, Nicklaus et Julien.

L’avantage des groupes francophones est la proximité avec le public: Phil n’hésite pas à blaguer entre les morceaux, surtout que les temps morts durent parfois plusieurs minutes à cause des problème techniques de Betov (et son ampli qui ronronne). Un petit hommage sera également rendu à Marquis, autre membre fondateur du groupe qu’il a quitté au début du millénaire, et qui est décédé la veille.

Malgré mes bouchons à 2 balles, le son est très bon et même si je ne discerne pas les paroles en français, les compos, entre Thrash, Speed et parfois un peu Power, me donnent envie d’en connaitre un peu plus. Une très bonne découverte tardive, donc.

 

Setlist d’ADX

 

 

Headless (20h15 – 21h)

 

Comme souvent dans les petites salles, on ne perd pas de temps et le 2ème groupe arrive 10 minutes après le 1er. Malheureusement, cette rapidité à faire entrer Headless ne suffit pas à garder la salle chaude.

La faute probablement au style musical Blues Rock, parfois un peu Stoner; choix étrange pour un groupe censé ouvrir un concert de Power Metal. Un mélange d’influences ’70 sur certains riffs rappelant AC/DC (la Gibson SG du soliste ne trompe pas), mais aussi modernes avec quelques rythmes marqués par la double grosse caisse. Le son est un chouilla moins bon, défaut inhérent à ce style Hard-Rock à l’ancienne, avec un son de guitare plus « gras ».

Une reprise d’Yngwie Malmsteen (avec qui le groupe semble avoir travaillé dans le passé, dixit le chanteur), « Save Our Love », vient réveiller un peu le public en milieu de set, qui se contentera le reste du temps d’applaudissements polis envers un groupe qui semble être arrivé comme un chien dans un jeu de quilles, sans remettre en cause leur talent dans le style qui est le leur.

 

Setlist de Headless

 

 

Angra (21h25 – 23h)

 

Après une balance un peu longuette comparé à précédemment, les stars de la soirée arrivent, sobrement, l’un après l’autre, et entament sans autre forme de négociations « Newborn Me », extrait de leur dernier album Secret Garden. Le début du set sera ancré dans les années 2000 avec « Waiting Silence » et « Final Light », ce dernier étant également tiré de Secret Garden.

Angra ayant opéré pas mal de changements ces derniers temps, c’est donc Fabio Lione (qui a annoncé avoir quitté Rhapsody Of Fire à peine 3 jours avant) qui nous apparait dans une forme impériale, le public répondant à chacune de ses injonctions. Un certain Marcelo fait également son entrée à la place de Kiko Loureiro, parti thrasher en compagnie de Dave Mustaine chez Megadeth. La 3ème pièce rapportée ne remplace personne: il s’agit de Dede Reis, qui prend place aux percussions, en complément de Bruno Valverde  et sa frappe particulière de la main droite, le seul à jouer de cette façon dans le Metal à ma connaissance. Malheureusement le son des percussions prend un peu trop de place, et je trouve que ça dénature un peu certains morceaux.

Le fait de choisir des chansons « récentes » (avec des guillemets car « Waiting Silence » date tout de même d’il y a 12 ans!) en ouverture est peut-être un choix conscient, histoire de marquer une coupure avec la suite du concert: en effet, nous sommes là pour fêter les 20 ans de Holy Land! C’est donc parti pour l’album en entier et presque dans l’ordre: en effet, « Z.I.T.O. » sera joué en dernier, après un « Lullaby For Lucifer » tout en émotion, interprété comme pas mal d’autres titres par Rafael Bittencourt (qui avait notamment déjà officié tout à l’heure sur « Waiting Silence »), après un long discours en français un peu… approximatif (et je passe sur le c**nard dans le public qui lance « T’es un p*tain de guitariste mais tu chantes mal! », bravo la classe).

Tout ceci est impeccablement interprété, jusqu’aux 10 minutes de « Carolina IV », Fabio s’appropriant les morceaux à merveille. Seule l’intro « Crossing » manque à l’appel, cette partie du show ayant commencé sur les chapeaux de roue par le cultissime « Nothing To Say », moment phare de la soirée me concernant, mais arrivé bien trop tôt.

 

Eh oui, moment phare car tenez-vous bien: ni « Carry On » ni « Angels Cry » ne seront jouées ce soir. « Time » et « Rebirth » font suite à « Z.I.T.O. » sans même un vrai rappel, avant que Fabio nous annonce que par manque de temps, ils vont terminer le concert par le titre le plus marquant de la discographie des brésiliens: « Nova Era »; merci pour le faux espoir!

Le groupe quitte la scène après moult poignées de mains et distributions de goodies (j’ai raté de peu une baguette, qu’en bon gentleman j’ai décidé de céder à une dame bien sympathique derrière moi, qui me fera même une bise pour me remercier!)

 

Setlist d’Angra

 

 

Les « bof »: pas de « Carry On » ou « Angels Cry », Headless pas vraiment à leur place;

Les « cool »: ADX (bonne découverte tardive), et Holy Land, pierre angulaire de l’Histoire du Metal, joué en entier.

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