Alice Cooper à la Seine Musicale (Boulogne-Billancourt), le 20 septembre 2019

Après un loooong voyage en RER/métro pour me rendre à l’autre bout de Paris, Boulogne-Billancourt pour être précis, je retrouve Ivo pour déguster un bon sandwich/Pom’pote avec vue sur la Seine, par cette belle fin d’après-midi ensoleillée. Rassurez-vous, je ne vais pas vous raconter une soirée gastronomique (avec des sandwiches?) barbante: si nous sommes ici, près de la Seine Musicale, c’est pour aller voir le spectacle d’Alice Cooper, qui nous fait l’honneur de sa venue, bien que ce ne soit pas un fait rare, celui-ci multipliant les tournées tant en « solo » qu’avec les Hollywood Vampires.

Black Stone Cherry (20h – 20h45)

Etant arrivés un peu en touristes, nous n’attendons que 10 petites minutes avant de voir arriver le 1er groupe. Ce dernier bénéficie d’une excellente réputation, et celle-ci est méritée: pas de longue introduction pompeuse, tous les membres débarquent sur scène en même temps, un petit mot du chanteur pour dire bonjour, et ça commence direct à jouer.

Le groupe est très énergique, ça gigote partout, on sent même le batteur frustré de ne pas pouvoir jouer au chat et à la souris avec ses comparses, tant il se démène derrière ses futs. Le membre le plus communicatif, hormis le chanteur, est sans conteste le bassiste, à mi-chemin physiquement de Benoît Poelvoorde et Michael Poulsen.

Nous avons droit à un Hard-Rock assez old-school, bien gras, sans fioritures à part un clavier très peu audible. Malgré le son légèrement brouillon (mais on a connu pire), ça joue bien, certains morceaux sont faits pour faire participer le public, et ça marche! L’accueil est chaleureux, le groupe est content, le public est content, cette soirée commence décidément fort bien!

Setlist de Black Stone Cherry

Alice Cooper (21h15 – 22h43)

La première fois que j’ai vu Alice Cooper, au Zénith en 2011, je connaissais environ 3 chansons. Mais depuis cette époque… eh bien rien n’a changé! Peu importe, Alice Cooper, c’est plus qu’un concert, c’est un véritable show théâtral, je sais que nous n’allons pas nous ennuyer. Comme de fait, lorsque le rideau arborant les yeux maquillés du Coop’ sur fond de murs d’un vieux château tombe, le ton est donné: Vincent Furnier n’est pas sur scène; c’est bien Alice que nous avons devant les yeux, totalement habité par son personnage. Même sans mise en scène particulière, on ne se lasse pas de le voir débiter les paroles de ses chansons en mimant les gestes qui vont avec, de le voir faire tourner ses différents sceptres dont certains seront lancés au public, ou de ses changements de costumes et chapeaux.

Il y en a un, pourtant, qui n’a pas les yeux rivés sur le Maître de Cérémonie en permanence: c’est Ivo. Lui qui, bien que crevé après sa journée de travail, reniflait un peu partout dans le public à la recherches de gentes dames agréables à l’œil, je l’avais pourtant prévenu d’attendre l’arrivée du groupe afin de satisfaire ses exigences: et lorsque Nita Strauss débarque, le voilà totalement réveillé! Je dois dire que mon regard a souvent navigué d’Alice à elle (en passant aussi par Glen Sobel, toujours impressionnant avec ses jonglages de baguettes).

On doutera quand même de la pertinence d’avoir 3 guitaristes, bien que le son soit particulièrement bien équilibré, avec un effet stéréo bien rendu (Nita bénéficiant de la voie centrale), à l’instar des Black Stone Cherry juste avant.

Les morceaux les plus connus font mouche, à commencer par « Feed My Frankenstein » qui ouvre le bal, « No More Mr. Nice Guy » juste après, « I’m Eighteen » un peu plus loin, suivi de « Billion Dollar Babies » et d’une interprétation magnifique de « Poison », avec des chœurs particulièrement réussis de la part des guitaristes.

Mais ceux qui, comme Ivo et moi, ne maîtrisent pas le répertoire d’Alice Cooper sur le bout des doigts ont tout de même de quoi se régaler: devant le fond de scène représentant le château de Bowser (pas officiellement, mais ça y fait drôlement penser quand même), tout l’attirail est de sortie, que ce soit la poussette et l’infirmière, les camisoles, les mannequins géants de bébé ou de la créature de Frankenstein (qui ne s’appelle pas Frankenstein, on ne le rappellera jamais assez), la mariée, sans oublier le point culminant de tout spectacle d’Alice Cooper: la guillotine. Plus la soirée avance, plus on en prend plein les yeux, et c’est pour ça qu’on est là aussi!

Après « Teenage Frankenstein » (on a commencé avec lui, on termine avec lui), le rappel est court mais intense: « Under My Wheels » précède le toujours sublime final sur « School’s Out », Vincent Furnier s’amusant à éclater les ballons géants destinés à distraire l’audience avec… un katana! Il en profitera également pour présenter ses musicien(ne)s, après le break habituel sur « Another Brick In The Wall » qui fait toujours son petit effet. Le show se conclut sur une explosion de confettis et les salutations sincères du Alice Cooper band.

Il fut un temps où Alice Cooper faisait peur et choquait les gens. Maintenant, les gens ne sont plus choqués de rien, mais ça n’empêche pas Vincent Furnier de présenter des spectacles toujours aussi divertissants et impressionnants, surtout du haut de ses 71 ans! Chapeau bas Monsieur!

Setlist d’Alice Cooper

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