Kamelot à la Cigale (Paris), le 17 septembre 2015

Après une tentative avortée de voir Powerwolf au Trabendo la semaine dernière (qui aurait cru que ça allait être complet en si peu de temps, et qu’une fois sur place je n’allais même pas trouver une âme charitable pour me revendre un billet?), je décidai un peu au dernier moment (décidément j’aime le risque) de jeter mon dévolu sur un groupe un peu plus mythique, mais non moins mythologique: Kamelot, de passage à la Cigale en ce nuageux mois de septembre.

Les portes sont déjà ouvertes lorsque j’arrive dans la file d’attente, remarquant avec amusement les publicités pour la comédie musicale La légende du Roi Arthur sur l’abribus le plus proche; mouais, pas la même ambiance.

A peine entré dans la salle, les lumières s’éteignent (ah oui, il est déjà 19h!) et arrive le 1er groupe de la soirée.

Kobra & the Lotus

On commence avec un groupe tout récent, venu du Canada et mené par une chanteuse dotée d’un très grand charisme et d’un sacré coffre (et même 2, j’ai envie de dire). Mais point ici de Metal lyrico-symphonique, nous sommes plus proches de Battle Beast que d’Epica. L’accueil est formidable, et les « Lotus », à l’instar de la chanteuse Kobra Paige, savent emmener la foule avec eux.

On sent qu’ils sont heureux d’être en France pour la 1ère fois de leur carrière, et le concert se déroulera sans accroc; même un pied de cymbale desserré ne troublera pas la concentration du batteur, bien qu’il ne pourra le remettre en place que 2 chansons plus tard, car ça enchaine sec ce soir!

Setlist de Kobra & the Lotus

Gus G.

Il ne faudra que 15 minutes pour démonter la scène et faire de la place pour Gus G., guitariste à la carrière déjà longue comme le bras malgré son relativement jeune âge (tout juste 35 ans).

Il est actuellement le guitariste d’Ozzy Osbourne, mais point de chauve-souris ce soir, Gus G. est là pour nous présenter son album solo I Am The Fire, entouré de ses propres musiciens. Nous avons donc le sosie parfait de Malcolm Young (quand il était jeune) à la basse et de Joakim Brodén à la batterie. Et vocalement, le chanteur (affublé d’un magnifique t-shirt Itchy & Scratchy) fait quelque peu penser à Blackie Lawless.

Tout ce melting pot donne un Heavy-Metal de très bonne facture; on sent qu’on est un cran au-dessus du groupe précédent en terme d’énergie et de communication (le son un poil meilleur y joue certainement aussi).

Ces 2 groupes d’ouverture auront donc été une excellente mise en bouche, mais voici venir le gros morceau.

Setlist de Gus G.

Kamelot

Il y a bien des façons d’entrer sur scène, les américains ont décidé de nous la jouer classique en apparaissant l’un après l’autre, à 21h pétantes, pendant l’intro. C’est évidemment l’ovation lorsque Thomas Youngblood arrive, et encore plus lorsque Tommy Karevik fait son entrée, parfait sosie vocal et physique (même le bouc!) de son prédécesseur Roy Khan.

C’est logiquement par le dernier album que s’ouvrent les hostilités avec « Veil Of Elysium », dévoilée il y a quelques mois par une lyric vidéo de toute beauté (mais c’est quand même moins bien qu’un vrai clip). Ledit dernier album sera représenté par 3 autres titres dans la setlist de ce soir, dont « Insomnia » et « Liar Liar (Wasteland Monarchy) ». Concernant ce dernier, n’espérez pas la présence d’Alissa White-Gluz (désormais invitée d’honneur du groupe sur albums), les parties de chant féminin étant assurées par une choriste dotée d’autant de coffre(s) que Kobra Paige. Je ne sais pas si les growls étaient réalisés « sans trucage », mais sa prestation tout au long du show fut plus que convaincante.

Avec une discographie de plus de 10 albums, il faut faire des sacrifices dans le choix des chansons, mais les classiques ne seront pas écartés: « Rule The World », « Karma », « Torn » (classique récent, mais classique quand même!), « March Of Mephisto », « Center Of The Universe », « When The Lights Are Down » ou « Forever » qui clôturera en beauté la 1ère partie du set sans qu’on ait vu le temps passer!

L’ambiance oscille entre instant émotion sur « Song For Jolee », solos divers (heureusement pas trop longs, avec Casey Grillo à la batterie et Oliver Palotai au clavier) et jeux avec le public, Tommy Karevik et Sean Tibbets (basse) s’amusant beaucoup à faire participer le public pendant et entre les chansons. Tommy tentera même de faire monter un gars de la fosse sur scène, mais ce dernier… refusera! Etrange de laisser passer pareille occasion, peut-être était-il trop timide? J’avoue que, ne connaissant pas du tout les paroles du groupe, j’aurais probablement refusé également.

A part ça, bien que la salle soit loin d’être remplie, le public réagit à chaque sollicitation et n’hésite pas à faire les chœurs, bien que le son soit perfectible: on discerne parfois mal les instruments, noyés entre eux et les samples sur bande.

Le rappel ne nous renverra pas dans le passé, loin de là, car ce seront « Sacrimony (Angel Of Afterlife) » (la choriste assurant cette fois le remplacement d’Alissa et d’Elize Ryd) et « Revolution » qui termineront le concert au bout d’une petite heure et demi qu’on aurait bien vu durer un peu plus.

Setlist de Kamelot

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