Delain au Trabendo (Paris), le 25/4/2023

Décidément très indécis (quelle belle tournure de phrase merdique pour un début d’article !) en ce moment concernant les concerts, me voilà roulant à 12h23 vers le Auchan le plus proche afin acheter ma place pour Delain ce soir, convaincu par Rosa et son mari vendredi dernier, influençable que je suis.

De base pas motivé pour y aller suite au remaniement total du groupe par Martijn Westerholt (clavier et leader), incluant surtout Charlotte Wessels, la meilleure chanteuse du monde (je le clame haut et fort), je dois dire que l’écoute du dernier album Dark Waters m’incite à laisser une chance à ce presque tout nouveau line-up ; « presque » car tous les nouveaux musiciens sont en fait des anciens.

Me voilà donc à l’entrée du Trabendo, que je n’avais pas foulée depuis octobre 2016. Coup de vieux. Il est 19h, il y a une assez longue file mais ça avance vite et me voilà au 5ème rang vers 19h15. Il n’y a absolument aucun réseau dans la salle, donc mon SMS à Rosa ne passe pas et on ne se retrouvera que pour le chemin du retour. J’observe que la moyenne d’âge est plus élevée que la semaine dernière ; le Sympho-Pop-Metal attire plus les vieux que le Power Militaire !

Xandria (19h48 – 20h25)

Pour coller au style musical de la soirée, c’est donc un groupe de Metal Sympho qui ouvre pour Delain. Malgré les pauses, reformations et changements de musiciens (eux aussi !), Xandria est en activité depuis très longtemps, bien que leur premier album ne soit sorti « que » en 2003. Cette tournée est l’occasion de présenter leur nouvelle chanteuse, Ambre Vourvahis ; étant gréco-française (ou franco-grecque ?), la communication avec le public est grandement facilitée. Après le premier morceau, celle-ci nous apprend donc que le batteur du groupe, Dimitrios Gatsios, a été obligé de s’absenter pour raisons familiales et qu’ils ont donc dû trouver un remplaçant, Nico, en 24 heures. Chapeau bas à ce dernier qui, même s’il commet quelques « pains » inévitables, assure l’entièreté du show de façon magistrale simplement en suivant les partitions.

Le son, exécrable au début, s’améliore bien rapidement et le groupe allemand, qui a beaucoup de fans en fosse, remporte un véritable triomphe. Il faut dire que les morceaux choisis sont taillés pour la scène, les musiciens sont sympathiques et Ambre, en plus d’être magnifique (à ajouter à la longue liste des belles gosses du Metal), possède la capacité de chanter à la fois en chant clair, lyrique mais également growlé !

Parmi les groupes qui me sont inconnus, il s’agit clairement de l’une des meilleures premières parties auxquelles il m’a été donné d’assister.

Setlist de Xandria

Delain (20h57 – 22h33)

Après une intro typique de Metal Sympho, les néerlandais font une entrée fracassante sur « The Cold », extrait de Dark Waters. Appliquant la « recette Lordi » de vendredi dernier, ils vont alterner les anciens titres avec ceux du dernier album. Le public n’étant pas encore tout à fait familier avec, cela reste une bonne idée, et effectivement la foule se réveille un peu plus avec les « ho ho ho » de « Suckerpunch ».

Mais déjà au 2ème titre, je dois me rendre à l’évidence : Diana Leah, elle m’énerve. Oui elle m’énerve car elle chante presque aussi bien que Charlotte ! Et moi j’étais venu ici pour constater que Delain sans Charlotte, c’est nul ! Je n’étais pas censé passer un bon moment ! Au moins Martijn n’a pas fait son Tuomas Holopainen et a pris soin de choisir une vocaliste qui a la même tessiture de voix que celle d’avant. Tout juste peut-on débattre sur le fait qu’elle est un peu moins charismatique, ça viendra peut-être avec le temps ; mais force est de constater qu’elle est loin de faire pâle figure au sein du groupe, et je dois bien avouer que je suis conquis (de plus elle est magnifiquement belle, elle aussi, il fallait que ce soit dit !).

Revenons à la setlist, après « Burning Bridges » et « Invidia », ce sont donc 6 titres du dernier disque qui sont joués, dont « The Quest And The Curse » et « Underland », alternés avec les classiques « April Rain » (qui fait réagir le public comme jamais dès les premières notes) et « The Hurricane ». Bonne idée de varier les tempos, entre chansons à headbang et moments plus calmes : même si aucun pogo ne débutera ce soir (le Trabendo n’est visiblement pas totalement rempli), ça permet de souffler un peu.

Les lumières sont dans la même optique (haha), entre halos bleutés relaxants et stroboscopes acharnés, selon le rythme imposé par Sander Zoer (batterie). A ce sujet, les pieds de micros, supports de toms et grosses caisses (flanquées du colibri « masquàgazé ») éclairés participent à l’ambiance visuelle, marque de fabrique de Delain ; bref c’est très beau !

Ronald Landa (guitare) et Ludovico Cioffi (basse) s’étant partagé les growls sur ce début de concert (avec un joli gauche/droite sur « The Quest And The Curse »), il est temps maintenant d’accueillir un invité, Paolo Ribaldini, qui participera non seulement aux 2 morceaux du dernier album sur lesquels il est crédité, « Beneath » et « Queen Of Shadow », mais qui prendra également la place de Marko Hietala sur « Your Body Is A Battleground » et « The Gathering ».

Il quitte la scène après une grosse ovation, pour que la soirée se termine avec des classiques : « Don’t Let Go », « Moth To A Flame » pour en terminer avec le dernier album, et « Not Enough ».

Mais effectivement it’s not enough, et après un faux rappel de même pas une minute, l’énorme intro de « Mother Machine » retentit, suivie de son riff assassin, de quoi se décrocher une dernière fois les cervicales. Paolo revient une fois encore à la place de Marko sur « Control The Storm ». Je me demande quand même comment ces invités ponctuels occupent leur temps en tournée, en attendant d’entrer sur scène…

Et pour finir, ce ne sont pas un, mais deux invités qui arrivent sur scène : les enfants de Ronald, sa fille étant apparemment choquée que son père emploie des gros mots lorsqu’il s’adresse au public. Ils resteront jusqu’à la fin de l’inévitable « We Are The Others » qui clôt en beauté cette soirée-test du « nouveau Delain », test remporté haut la main ; ça m’énerve !

Pas de distribution de goodies malgré des saluts interminables, tout comme les applaudissements du public qui ne s’arrêteront que lorsque tout le monde aura quitté la scène.

Bref, Delain sans Charlotte c’est nul, mais s’ils reviennent à Paris, je serai obligé d’y retourner. Merde !

Setlist de Delain

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